Les sacrifices demandés aux salariés
A – Rendre le CDI précaire
C’est une nouvelle phase dans la flexibilité en jouant sur le type de contrat et le temps de travail.
• Le CDII (contrat à durée indéterminée intermittent – art 20) : cela existe aujourd’hui dans quelques secteurs. Le Medef veut le généraliser dans toutes les entreprises de moins de cinquante salariés. Il s’agirait tout simplement d’un temps partiel annualisé ; les salariés pourraient alterner périodes travaillées et non travaillées avec une rémunération « lissée » sur l’année : comment payer quatre mois de travail en douze fois ! Grosse différence avec un CDD de la même durée : les périodes non travaillées n’ouvriraient pas droit aux allocations chômage, et commec’est un CDI, pas de prime de précarité.
• Contrat de projet à durée indéterminée (art 21). Là aussi, ce type de contrat existe déjà dans certains secteurs, ce sont « les contrats de chantiers ». Le Medef veut les généraliser à toutes les activités. Sous réserve d’un accord de branche, les salariés seraient embauchés pour un projet et licenciés dès la réalisation de celui-ci. On imagine que ce contrat deviendrait vite la règle dans beaucoup de branches, au vu des méthodes d’organisation du travail actuelles, où le travail en « projets »se généralise. Certes, les salariés seraient en CDI, mais sans sécurité. Le salarié saurait que son emploi est lié à la réalisation du projet, mais il ne saurait pas quand il va finir ; Comment organiser sa vie dans ces conditions ? Lire la suite